Pélerinage à Fatima (Portugal)

Un beau pèlerinage conduit par Jean-Marie Launay:
Marie nous attendait à Fatima …
 
…pour le jour Anniversaire des Apparitions de la Vierge le 13 mai 1917, aux trois petits bergers : Lucie de Jésus alors âgée de dix ans, François et Jacinthe Marto, ses cousins de neuf et sept ans. 
A l’issue de ce pèlerinage diocésain, notre évêque Monseigneur Garnier, s’appuyant sur les écrits de Saint Louis Grignon de Montfort, invite le groupe des trente-sept pèlerins à donner à la Vierge Marie les juste place et rôle qui lui reviennent. En effet, la dévotion mariale conduit parfois à des excès qui font d’elle une « divinité » : or, ne l’oublions jamais, Marie toute humble, pure créature, oriente toujours nos regards et nos cœurs vers le Christ ; elle nous conduit directement à Jésus, nous invitant à faire tout ce qu’Il nous dira. Le message de la Vierge  tient en ces mots : Conversion, Prière, Pénitence. Nous pouvons aussi faire nôtre l’interrogation de Lucie à la Vierge: « Que voulez-vous de moi ? ». Nul doute que la Sainte Vierge fera découvrir à chacun le désir de la Sainte Trinité afin de « vivre en vérité » sa foi de chrétien.
 
Ce pèlerinage à Notre Dame de Fatima est pour la plupart d’entre nous une impressionnante découverte non seulement des lieux des apparitions mais aussi de la grande et discrète ferveur des croyants de toute nationalité. Ils arrivent, à pied de bien loin souvent, campant sous des abris de fortune pour les plus modestes ou à même le sol. Dès la veille, quelques 350.000 personnes se retrouvent sur la vaste Esplanade pour  la prière particulièrement intense du chapelet récité, de la procession aux flambeaux : précédée des drapeaux des différents pays représentés et des superbes bannières brodées, bercée par les cantiques portugais mélodieux, la statue de Marie quitte la ‘Capelinha’, (chapelle des apparitions). Elle repose sur un socle de fleurs blanches, parée de sa couronne, et semble glisser doucement à travers la foule recueillie. Le lendemain, avec le clergé présent, notre père évêque et Jean-Marie prennent part à la longue procession qui précède la Vierge qui, à leur suite monte vers l’autel . Après la concélébration eucharistique, c’est l’Au-Revoir à la Vierge : une indéniable émotion saisit  les pèlerins ; une mer de  mouchoirs blancs s’agite en signe d’adieu. Tous les mois, à même date sont célébrées solennellement les apparitions.   
Les célébrations terminées, la foule immense repart comme elle est venue; les sanctuaires se vident; le brasier brûlant des cierges et ex-voto de cire s’atténue. Non pas qu’il n’y ait plus de pèlerins mais simplement  ceux-ci se font plus modestes en nombre ; la ferveur et le silence y sont toujours présents.
Un temps d’échange entre nous permet d’exprimer sentiments et réactions . Devant les pèlerins qui se déplacent à genoux : « Pas facile de voir des gens marcher à genoux ; on a envie de leur dire : ‘’ne faites pas çà !’’ ; et maintenant je ne le dirai plus : s’ils le font, c’est avec le cœur.»… « J’ai vu les pauvres de Dieu »… « des gens qui font des centaines de km :  la tradition de marcher »… « une foi simple, profondément ancrée »… « le silence, le recueillement »… « le thème du pélé ’’vivre en vérité’’ »… « Lourdes, c’est la Charité simple (il y a toujours des malades), Fatima, c’est la Foi simple, (on va et on repart) »…
 
Nous avons aussi fait du tourisme : Lisbonne à la descente de l’avion ; au cours du séjour, nous avons découvert orangers et citronniers croulant de fruits, des villages où nous admirons les richesses architecturales et intérieures d’anciens monastères tels que Bathala, Alcobaça et Coïmbra. Abidos nous enchante avec ses murailles crénelées et ses ruelles pittoresques. La messe célébrée au Carmel où soeur Lucie a vécu pendant 46 ans est également un moment fort du séjour. A Nazaré, lors d’une belle soirée, Joao notre compétent et chaleureux guide nous fait vibrer aux accents lancinants du traditionnel fado, accompagné des partenaires musicaux de son groupe.
 
Puisse ce pèlerinage à Marie, « réveiller notre baptême »  et par Marie -comme le souligne encore notre père Evêque- nous faire « plonger dans le Christ » : Charité et Foi. « Lourdes a besoin de Fatima et Fatima a besoin de Lourdes » !

                                                                                                                      Françoise Bornat

 

Photos de Michel Bornat

 

 

Publié le Mercredi 04 juin 2008 • 25190 visites

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