Une nouvelle vie de sainte Aldegonde (Acte 2)

Quels bâtiments et quelles églises ?

 

La reconstruction de Maubeuge après la seconde guerre mondiale a laissé peu de traces de ce qu’était la ville autrefois. Mais des documents existent. De 1558 à 1570, sur l’ordre du roi Philippe II d’Espagne, Jacob van Deventer dessine le plan de 260 villes dont celle de Maubeuge. Depuis Aldegonde, la ville a pris une extension considérable, fondant sa prospérité sur l’industrie textile, faisant travailler jusqu’à 2 000 tisserands sans compter toutes sortes d’autres métiers  lié à la fabrication du drap. La ville a connu de nombreuses destructions et reconstructions, notamment le terrible incendie de la ville en 1478 lors de la prise par les troupes du roi de France Louis XI. C’est une ville en pleine renaissance que dessine Jacob van Deventer, mais avec un plan qui a peu changé sur les derniers siècles.


Le coeur de la ville, c’est l’enclos du Chapitre, situé autour de l’actuelle place verte, une place qui occupe aujourd'hui l'emplacement de l'église sainte Aldegonde détruite en 1802, la cour centrale de l'enclos et le greffe.  

 

L’organisation des chapitres de chanoines à l’époque carolingienne a marqué durablement la topographie des villes. Le concile d’Aix-la-Chapelle en 816 mentionne les bâtiments indispensables  à la vie commune d’un établissement canonial. Ils sont au nombre de trois : Claustrum, dormitorium, refectorium.

 

Claustrum : L’enclos canonial est souvent mais pas toujours séparé du reste de la ville par des murs et des portes solides. Chanoines et chanoinesses ne doivent pas se mélanger au reste de la population.

 

Dormitorium et refectorium, le dortoir et le réfectoire sont primitivement un corps de bâtiment où vit la communauté, mais qui va, au 12e siècle dans bien des endroits, laisser place à un groupe de maisons individuelles. Le dortoir et le réfectoire n’étant plus utilisé que pendant la période de formation.

 

L’enclos canonial de Maubeuge est dominée par les deux clochers des églises saint Pierre et sainte Aldegonde. L’existence d’église double était fréquente au moyen-âge. Une gravure du 17e siècle nous fait découvrir ces églises depuis la place du Grand Marché qui les borde. Un certain nombre d’autres bâtiments complètent l’enclos canonial : le logis de l’abbesse, les maisons des chanoinesses mais aussi  les logements de personnes attachées par leur fonction au chapitre. Ces maisons, spacieuses et agréables, disposaient d’une cour  avec porte cochère et d’un petit jardin.

 

La gravure montre les églises telles qu’elles étaient après la reconstruction du 17e siècle mélangeant des éléments gothiques et renaissance. Des bâtiments enserrent les églises, bordées d’une galerie couverte. On trouvait là une école dominicale fondée au 17e par une chanoinesse, mademoiselle de Louvignies. Découvrons ces deux églises.

 

Sainte Aldegonde est l’église des chanoinesses. On y enterre les abbesses. Plusieurs églises se sont succédées sur cet emplacement depuis l’église mérovingienne construite au 7e siècle. 881, 1067, 1387, 1478 furent des années noires : guerres, destructions, incendies causèrent la ruine des églises. Mais  toujours Maubeuge se relava et les chanoinesses firent reconstruire les églises. Après l’incendie de 1478, il fallut trouver les moyens financiers de la reconstruction. La grande foire de Maubeuge fut portée de 4 à 19 jours et un marché organisé chaque samedi. Et permission fut accordée aux chanoinesses d’organiser des quêtes sur toute l’étendue des diocèses de Cambrai et de Liège. Plusieurs années durant, les reliques de sainte Aldegonde parcoururent une partie de la Belgique pour encourager la générosité publique. Les travaux de la nouvelle église s’achevèrent en 1511. C’est cette église que l’on découvre sur différents documents.  Elle comprend huit chapelles et on y trouve un mobilier liturgique de grande valeur. À la révolution, elle sera vidée, transformée en hôpital avant d’être démolie en 1802.

 

Saint Pierre est l'église paroissiale. L'horloge et le carillon rythment les travaux et les jours des habitants de la ville. Mais elle est aussi l'église des chanoines. Ce partage est souvent conflictuel. Chanoines et clergé séculier s'affronteront à plusieurs reprises devant la justice. Saint Pierre connaîtra les mêmes vicissitudes que sa voisine sainte Aldegonde. Elle survivra à la révolution mais pas au siège de la ville par les Prussiens en 1815 quelques jours après Waterloo. L’église incendiée sera reconstruite en 1819. Les bombardements et l’incendie de 1940 la laisseront de nouveau en ruine. Un autre emplacement sera choisi pour construire une nouvelle église saint Pierre. Oeuvre des architectes André Lurçat et Laffite, sa construction s’étalera de 1955 à 2015.


Longtemps une troisième église exista dans l’enclos canonial, intitulée basilique saint Maurice, plus communément appelée le Vieux-Moustier. La tradition voulait qu’elle ait été construite au temps de la fondatrice. et consacrée le 10 juillet 661. C’est dans cette église qu’aurait été inhumée le corps d’Aldegonde ramené de Coussolre, jusqu’en 1039, date où l’on plaça ses ossements dans une première chasse. Cette église continua à accueillir la prière des chanoinesses, jusqu’en 1751 (1731 ?) date de sa démolition.

 

L’enclos canonial conservera son aspect des siècles durant. Il sera en partie démolie au 18e siècle par les chanoinesses elles-mêmes, pour construire un nouveau bâtiment «petit Versailles» que l’on peut toujours admirer aujourd’hui. La révolution fera disparaître les chanoinesses mais pas ce bâtiment qui connaîtra plusieurs emplois : musée, étude notariale, clinique-maternité avant de devenir à la fin du 20e siècle, le lycée Notre Dame de Grâce.

 

Quelles ressources économiques ?

 

Le plus ancien et précieux document qui nous reste sur la vie économique du monastère est un faux. Présenté comme le testament d’Aldegonde, il date en fait du 10e siècle. Son but : faire remonter la propriété de tous ces biens à Aldegonde elle-même et ainsi les défendre contre des convoitises extérieures. Ce «testament» nous fait donc découvrir l’emprise économique du chapitre de Maubeuge au 10e siècle. 800 ans plus tard, en 1788, est rédigé un recueil des biens et redevances. Une comparaison des deux documents révèle ce que Jean Heuclin appelle «une incroyable continuité et stabilité sur huit siècles».

 

L’aristocratie franque fonde sa richesse sur la propriété de nombreux et vastes domaines. Pour permettre à la communauté de vivre, Aldegonde reçoit des biens d’état qui étaient gérés par sa famille. À ce noyau originel mérovingien et carolingien s’ajoutèrent au fil du temps des biens apportés par les chanoinesse et leurs familles allant jusqu’aux Ardennes, au Rhin et à la Mer du Nord. Toutes les communautés monastiques ne connaissaient pas la prospérité des chanoinesses de Maubeuge, excellentes gestionnaires et qui sauront faire des choix judicieux à différents moments de leur histoire. Au 13e siècle, une rationalisation des biens de plusieurs abbayes est source d’enrichissement. À la veille de la révolution la plus grand part des revenus provient de l’exploitations de bois et de carrières de marbre.

 

Les revenus sont partagés en 40 parts ou prébendes qui sont versées deux fois l’an, le 24 juin, fête de saint  Jean Baptiste et à Noël. Chaque chanoinesse ayant fini ses études reçoit sa prébende. Jusqu’à la destruction de 1479, deux parts étaient versées, une en nature, nourriture, bois de chauffage, paille ; l’autre en argent dont elle pouvait disposer librement. En 1789, chaque chanoinesse perçut 8 354 livres, une somme importante pour l’époque quand au revenu de l’abbesse, il s’élevait à 47 137 livres. En cette année où éclate la révolution, le chapitre fit 314.000 livres de recettes et 154.000 livres de bénéfices. Une part des revenus des chanoinesses est liée à leur assiduité à la vie de prière et aux offices. Trop d’absences peuvent entraîner une diminution de la prébende.

 

Ces ressources importantes donnaient aux chanoinesses un haut niveau de vie. Jean Heuclin nous a emmené à leur table en étudiant les comptes de l’an 1368 qui sont parvenus jusqu’à nous. Cette année-là furent consommés au chapitre : 119 muids de vin, soit 1,8 litres par chanoinesse et par jour (la bière remplaçait le vin durant le Carême), 93 moutons et brebis, 54 agneaux, 19 bovins, 6 tonnes de harengs saurs pour le Carême (soit 53 harengs par chanoinesse), 400 chapons (10 par chanoinesse), 166 oies (4 par chanoinesse), 20.000 œufs (500 par chanoinesse), 4 tonnes de sel (27 grammes par jour et par chanoinesse), 600 kilos d’oignons, du beurre, du fromage. Nous n’oublierons pas le pain, base de l’alimentation, comptant sur une année (juin 1398 à juin 1399), 39 060 pains (53 tonnes).

 

L’abbesse gouvernait la communauté, assistée des quatre ainées, quatre des plus anciennes chanoinesses mais aussi de toute une administration : grand-bailli, receveurs, greffier, procureurs, sergents et autres. Le dernier lundi du mois, une assemblée capitulaire réglait les questions financières.

 

Les fêtes dans la ville

 

La vie de Maubeuge était marquée par  les fêtes liées à Aldegonde et aux chanoinesses. Fête annuelle, le 10 juin, date de la consécration de la première église ; ou fête liée à la nomination d’une nouvelle abbesse.

 

On a trace de la procession du 10 juin dès 1264. Elle réunissait alors 6 à 7 000 personnes. Le matin du 10 juin, les chanoinesses confiaient aux échevins, la chasse contenant les reliques de la sainte.  Cette chasse était déposé sur un car d’or. Le dernier utilisé datant de la première moitié du 18e siècle est aujourd’hui visible au musée de Cambrai. Une telle procession existe toujours à  Mons. Le car d’or était accompagné d’autres chars sur lesquelles des jeunes filles représentaient des scènes de la vie d’Aldegonde. Gardes, arbalétriers, accompagnaient la procession. La procession quittait la ville par la porte de Mons pour en faire un tour extérieur, comme ce qui se fait encore à Valenciennes lors du tour du Saint Cordon. Dans l’après-midi, la rentrée dans la ville se faisait par la porte de France.

 

Ces fêtes connurent un coup d’arrêt en 1478 avec la destruction de l a ville par les troupes de Louis XI mais pour renaître avec un faste croissant trouvant son apogée aux 17e et 18e siècles quand furent installées à Maubeuge  un collège et une église de Jésuites, une église des Capucins, d’une église pour les filles de la congrégation Notre-Dame. On vit s’ajouter à la procession : chalumeaux, trompes, trompettes, timbales, cors de chasse et violons venant de Valenciennes comme de Bruxelles. Les réjouissances n’étaient pas seulement religieuses. Les marchands distribuaient des pâtisseries, du vin et de la bière.

 

Le 23 avril 1660, Maubeuge fêta le jubilé millénaire de Sainte-Aldegonde. On rapporta de Mons, la chasse qui y avait trouvé refuge suite à des temps troublés. Une procession rassembla trois cent jeunes hommes, cent jeunes filles, de nombreux musiciens, pour un coût total de 2.000 florins. Dix-huit tableaux vivants représentèrent la vie de Sainte-Aldegonde. Le Chapitre offrit 1.026 litres de bières, trop peu au goût de la jeunesse. Les échevins en donnèrent 2.000 en plus. Cette journée mémorable ouvrit une année jubilaire qui ne s’acheva que 29 août 1661 après des processions organisées à Anvers, Lille, Saint-Omer, Malines, Namur et Liège.

 

Pourquoi et comment la révolution a mis fin à cette histoire ?

 

En 1789, la France qui entre dans la révolution compte de très nombreux établissements religieux. On compte 244 abbayes de femmes et 30 chapîtres nobles comme celui de Maubeuge. La tourmente va s'abattre sur  eux.

 

Le vote de la Constitution Civile du Clergé, le 12 juillet 1790 supprime tous les offices écclésiastiques qui n’ont pas charge d’âme tels les chanoines, prébendiers, chapelains. C’est la fin du chapitre des chanoinesses de Maubeuge qui se réunit une dernière foi le 30 novembre 1790. L’église sainte Aldegonde est fermée au culte. La chasse de la sainte est  transférée dans l’église paroissiale le 30 janvier 1791. La dernière abbesse, Adrienne-Florence de Lannoy, quitte Maubeuge pour Cousolre en 1793. Arrêtée, elle est déportée à Soissons. Les habitants de Maubeuge interviennent en 1794 en faveur de la «citoyenne Lannoye». Elle meurt dans sa famille à Liège, en 1806, après avoir passé plusieurs années dans le besoin à Soissons.


Cette disparition ne va pas sans résistance d’une partie de la population qui adresse une pétition à l’assemblée nationale. La pétition sera vaine mais les arguments utilisés sont très intéressants et montrent l’importance du chapitre pour la ville de Maubeuge. Après avoir rappelé l’ancienneté de l’établissement, on souligne son importance économique et caritative.

 

Économique car l’argent dépensée dans la ville «y vivifie le commerce, y soutient les Artisans et y fait subsister la plupart des habitants» sans oublier toutes les terres propriétés du chapitre affermés à des taux «pas seulement favorable aux locataires, mais... avantageux encore à l’Agriculture

 

Caritatif :  «ce qui tient particulièrement à l’esprit de ce Corps illustre, c’est la générosité, la bienfaisance et la charité. C’est à ces Dames que beaucoup de familles malheureuses doivent leurs existence ; c’est à elles que la ville doit l’approvisionnement de sa halle et la modicité du prix du blé dans les temps de disette. On se souviendra longtemps de la générosité des sacrifices qu’elles ont faits pendant l’hiver dernier, et des entraves qu’elles ont opposées aux spéculations du monopole.

 

Une autre question se pose. Si le chapitre de Maubeuge se trouve dans le royaume de France depuis le rattachement de 1678, la plupart des biens et terres lui appartenant sont situés dans les Pays-Bas autrichiens. Le risque est grand que tous ces biens soient confisqués au profit de cet état, comme cela était arrivé lorsque les les Jésuites avaient été interdits en France en 1764.

 

En conclusion de cette pétition, c’est un bien sombre avenir qui se dessine pour Maubeuge : «Un si grand changement ne présente donc qu’une perspective affligeante pour cette ville, qui auroit à gémir sur ses maux et sur ceux d’un Chapitre qui depuis douze cents ans est le plus grand mobile de sa prospérité... Ce vœu devient d’autant plus pressant pour cette ville ; il acquiert un intérêt d’autant plus grand, que si elle est privée d’un District, si elle perd son Tribunal de Judicature, il ne lui reste que le Chapitre pour la soutenir : c’est la seule et dernière planche qui peut la faire échapper au naufrage»

 

De quoi est composé le trésor ?
 
On donne le nom de trésor à un certain nombre d’objets conservé dans une église eu une cathédrale pour la liturgie. Le trésor pouvait être un réserve financière. Par ses objets, il conservait une part de la mémoire et de l’histoire d’une communauté chrétienne.
 
Le trésor de sainte Aldegonde dont on peut admirer quelques objets dans l’église saint Pierre saint Paul, n’est que le petit reste d’un trésor beaucoup plus considérable. Un trésor que l’on connaît dans ses moindres détails du moins pour sa composition en 1482 et en 1568 , années où furent réalisés des inventaires avec respectivement 139 et 184 dessins. Très précis, ils comportent des notes descriptives, le nom des donatrices, leurs armoiries, et parfois le poids des objets, le prix et le nom des orfèvres. Ces deux inventaires nous présentent 239 objets différents, des bijoux, du matériel et objets liturgiques. Un tiers de ces objets sont  des reliquaires. Madame Nicole Cartier prépare en ce moment une étude et une publication sur ces deux inventaires.
 
En 1791, une partie du trésor fut mis à l’abri. Certains objets reviendront à Maubeuge : la crosse abbatiale, le reliquaire du voile. La majeure partie disparut, partagé, saisi, fondu. Le trésor est aujourd’hui composé des objets suivants :

 

La crosse :

 

Le reliquaire du voile :

 

Haut de 52 centimètres, large de 38, ce reliquaire d’argent doré et d’émail contiendrai selon la tradition un voile ayant appartenu à sainte Aldegonde. Ce voile est fait d’une étoffe très légère, sorte de crêpe en laine brune de couleur naturelle, conservé jusqu’en 1469 dans un coffre en argent, fut alors transféré dans ce reliquaire. Il est contenu dans un cylindre horizontal en verre porté par deux anges et surmonté d’une petite statue représentant sainte Aldegonde recevant son voile de l’esprit représenté sous la forme d’une colombe. Ce reliquaire porte deux poinçons, un lion rampant  marque de la guilde des orfèvres de Valenciennes et une grappe de raisin, marque non identifiée.

 

La chasse :

 

C’est un petit coffre en argent réalisé par le sculpteur belge Félix Roulin en 1970. La chasse fut fabriquée grâce au don par les maubeugeois de bijoux et métaux précieux. Elle contient les ossements du crâne de sainte Aldegonde. Cette chasse est la dernière d’une série dont l’histoire ut extrêmement mouvementée. Si le reliquaire du voile a pu traverser 5 siècles, ce ne fut pas le cas de la chasse pour une raison très pratiques. Plus volumineuse et lourde, on ne pouvait l’emporter facilement. Quand le 16 mai 1940, le doyen Flament quitta la ville en flamme, il ne put emmener que la sac contenant les reliques. La chasse brûla dans l’incendie de l’église.

 

C’est en 1039 que les ossements de la fondatrice furent retirés da la crypte de l’église pour être placés dans une chasse peut-être en bois. D’autres la remplacèrent, en métaux précieux, en 1161 puis en 1439 date à laquelle le crâne fut séparé du corps et placé dans un autre reliquaire. La chasse de 1439 disparut dans l’incendie de la ville en 1478 par les troupes de Louis XI. Une nouvelle chasse fut réalisée en 1503, puis ornée en 1588 de statues et de pierres précieuses. Elle se trouve dans l’église sainte Aldegonde. C’est ce très beau et très précieux reliquaire qui est présent à la révolution française.

 

Le 4 octobre 1791, les commissaires qui réalisent l’inventaire des biens d’églises, veulent faire emporter la chasse vers Avesnes. La foule assemblé s’y oppose et la transporte dans l’église saint Pierre. Ce qui restait du trésor des églises fut brisé et saisi le 31 janvier 1793. Leur contenu, dans un coffret en bois, le crâne entier et un sac en peau de cerf renfermant des ossements calcinés. Les reliques furent cachées jusqu’en 1802 et à nouveau exposés à partir de 1808 à la vénération des fidèles dans un coffre en bois doré.

 

Quand en 1815, les Prussiens assiègent la ville, le coffret est placé dans une sacristie voutée placée sous le choeur de l’église mais ne résistera pas à l’incendie. Les ossements seront quand même sauvé du feu, la chaleur faisant éclater le crâne en deux morceaux. En 1824, une nouvelle chasse en cuivre dorée fut réalisée par Bertrand, orfèvre à Paris. Cette chasse à la forme d’une église gothique surmontée d’u clocheton. Elle disparaîtra dans l’incendie de 1940. Son contenu reviendra à Maubeuge fin 1940, ou elle trouva place dans l’église provisoire installée dans l’ancienne chapelle du collège des Jésuites, la salle Sthrau. Il faudra attendre la réalisation de Félix Roulin en 1970 pour que les ossements de sainte aldegonde retrouve un reliquaire placée dans la chapelle latérale de l’église saint Pierre saint Paul où elle restera jusqu’en 2013.

 

La chasuble :

 

Annexes 1 : Les abesses

 

Annexe 2 : Les vies de sainte Aldegonde

 

Bibliographie

 

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Article publié par André-Benoît DRAPPIER • Publié le Lundi 25 août 2014 • 5382 visites

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